I set fire to the rain

J’ai besoin de me réhabituer à rester en place. J’ai l’impression d’avoir passé ces derniers mois à ne faire que courir. D’un vêtement à un autre, d’un appartement à un autre, d’un appel ou d’un message à un autre … J’ai délaissé ma chambre chez mes parents et mon appartement. J'ai vécu un peu comme un courant d'air, à fuir ou simplement à trop vivre. A trop partir. A aller vers quelque chose de trop loin?

Et maintenant j’ai l’impression d'être étrangère aux endroits que j'ai délaissé. Mon lit ne me convient pas, la lumière non plus. Il y a des papiers qui s’entassent et des chaussures qui s’accumulent. J’ai l’impression d’être l’allégorie des portes qui claquent. Je dépose un truc, change de veste, jette un sac, puis repars.

Et ça ne me va pas. J’ai besoin de retrouver cette sérénité qu’on a à passer ses dimanche avec une bonne playlist et un bon roman. J’ai besoin de retrouver mes habitudes. Mon moment blog avec un café et l’huile essentiel de violette qui parfume l’appart. J’ai envie de passer des soirées sur mon canapé, devant la télé avec une copine. Ou un coup de fil assise près de la fenêtre en sortant de la douche, les cheveux encore mouillés.

J’ai besoin de retrouver ces petits moments là. Quand je respire et que je sens la sérénité me regagner, je pense   "Focus". (La faute aux séries américaines). Je pense aux choses que j’aime, qui me caractérisent... Il y a environ un an, j’entamais une conversation en étant absolument déterminée, convaincue de pouvoir faire une liste exhaustive des choses que j’appréciais. Goûts musicaux, réalisateurs, créateurs, écrivains … Le milieux de l’art et de la culture en ligne principale. Mais aujourd’hui je me sens un peu larguée à ce niveau là. J’ai privilégié le côté humain, les éclats de rires, les nuits de baisers. Et l'un ne vaut pas mieux que l'autre. Il faut juste trouver la bonne balance.  Le bon tempo.

Alors pendant un temps, je vais essayer de rétablir l’ordre, Mon ordre, des choses. Apprendre à me retrouver au calme et au clair avec moi-même, à apprécier les petites choses du quotidien. Et c'est seulement quand j'en aurai dii avec ça, que je pourrais penser à regarder autour de moi, les gens qui se meuvent aussi.